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jeudi, 10 septembre 2009

Paris est magique !

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Eh non ce n'est pas un hymne de supporter aviné que je vous propose de reprendre en cœur mais un cri de joie après trois jours de concerts déments dans le domaine national de Saint-Cloud. Je veux bien évidemment parler du festival Rock en Seine édition 2009, l'un des plus importants du continent européen, qui se déroula du 28 au 30 août.

 

Certes, ceux qui auront suivi quelque peu l'actualité tempèreront cette allégresse car, pour la deuxième année consécutive (Amy Winehouse en 2008), une tête d'affiche annula son concert le soir même. Oasis a ainsi rendu fou furieux les dizaines de milliers de spectateurs présents vendredi soir mais a également - enfonçons le clou - mis fin à l'existence même du groupe. La faute aux deux crétins de frères Gallagher qui se sont littéralement fracassés la gueule à quelques heures du début du concert. Les pompiers, Samu et policiers ne semblaient pas de trop pour évaluer l'ampleur des dégâts, parmi lesquels des guitares retrouvées en mille morceaux après impact sur le crane de Liam et Noel.

Petite anecdote croustillante : lorsque la baston fut connue, le chanteur Kele Okereke de Bloc Party - qui jouaient avant Oasis - déclara sur scène "Le concert d'Oasis est annulé. Quel dommage ! Donc, j'imagine, par défaut, que nous sommes tête d'affiche".

 

Néanmoins, cette mauvaise surprise n'entama pas la motivation des 97 000 fans de rock, d'ici ou d'ailleurs, venus durant cette période se laisser emporter par cette déferlante musicale aussi éclectique que grisante. Et puis, un bon bain de poussière lors de pogos monstrueux ça ne se refuse pas.

En vrac, étaient de la partie, Just Jack, Ebony Bones, Keane, Metric, Cheveu, MGMT, Yeah Yeah Yeahs, Klaxons, Esser, Amy Macdonald, Yann Tiersen, Bloc Party, Macy Gray, Oasis...ah non, Slimy, Eagles of death Metal, Vitalic, Billy Talent, et surtout les incontournables Offspring, Birdy Nam Nam, Prodigy, Faith no More, Madness, Calvin Harris et Les petits pois. Concernant ce mystérieux dernier groupe il faut savoir qu'il cache en réalité un trio tant inattendu qu'explosif : les Them Crooked Vultures, réunissant Dave Grohl à la batterie (Foo Fighters et ex de Nirvana), Josh Homme au chant et à la guitare (Queens of the Stone Age) et John Paul Jones à la basse (Led Zeppelin).

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mercredi, 26 août 2009

Un Tarantino peu glorieux

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Autant le confesser d'entrée de jeu : Inglorious Basterds (le titre s'inspire du film Une poignée de salopards d'Enzo Castellari en 1978), le dernier bébé de Quentin Tarantino, m'a déçu. Meilleur que Boulevard de la mort mais en deçà de ses réalisations antérieures. Les raisons de la colère ? Prenant le contre-pied de ses précédents long-métrages, et par peur sans doute de se vautrer dans un style pop hasbeen, il nous propose un film classique, dénué de ses traits de génie habituels malgré un savoir-faire indéniable. Voyons plus en détails. Synopsis :

 

Premières années de l'occupation allemande en France. Shosanna (Mélanie Laurent) réchappe de peu au massacre de sa famille. Quatre ans plus tard, à Paris, elle tient une salle de cinéma sous une nouvelle identité. Ailleurs, en Europe, le Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) rassemble huit soldats pour terroriser et tuer du nazi. Grâce à l'aide de l'actrice Bridget von Hammersmarck, (Diane Kruger) ils vont tenter de mener à bien une mission dangereuse à l'intérieur du cinéma de Shosanna, préparant elle-même un plan d'éxécution. Les destins vont se croiser, par le feu et les armes.

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jeudi, 20 août 2009

Sale temps pour les journalistes Russes

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Le droit à la liberté d'expression en Russie, qui n'avait jamais existé du temps du Communisme, a connu un véritable essor du temps de Gorbatchev et cette libéralisation s'est poursuivie sous la présidence de Boris Eltsine. Toutefois, l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a progressivement étouffé toutes les voix critiquant le pouvoir. Les grandes chaînes de télévision ont été peu à peu rachetées par des hommes à la botte des autorités, et les autres médias (journaux, radios) censurés. Seuls quelques irréductibles - comme la radio « Écho de Moscou » et « Novaïa Gazeta » le journal d'Anna Politkovskaïa - essaient de survivre. Mais ces médias ne sont lus et écoutés que par une infime partie de la population et uniquement dans les grandes villes. Ces journalistes courageux risquent à tout moment de se prendre une balle pas vraiment perdue. Anna fut la troisième journaliste de « Novaïa Gazeta » à disparaître dans des circonstances dramatiques. La journaliste se savait menacée depuis longtemps. Elle avait déjà fait l'objet de plusieurs agressions et s'apprêtait - au moment de son assassinat - à publier un long article sur Ramzan Kadyrov (alors premier ministre pro russe de Tchétchénie) et la situation dans le Caucase du Nord. Plus d'un an après son assassinat, la procurature annonçait que neuf personnes avaient été arrêtées. Certains ont été relâchés depuis mais trois restent officiellement inculpés (dont deux personnes d'origine tchétchène). Récemment, le chef du comité d'enquête auprès du parquet de Russie a déclaré que son assassin se trouvait en Europe de l'Ouest mais pour l'instant c'est le blackout. Les assassins seronts certainement démasqués un jour mais en ce qui concerne l'identité du commanditaire c'est une autre histoire... Le cas d'Anna Politkovskaïa est emblématique de la lenteur avec laquelle sont menées les enquêtes concernant tout assassinat ou toute maltraitance envers des défenseurs des droits humains. Il arrive souvent que l'enquête soit close simplement parce qu'on ne peut - ou ne veut - découvrir les coupables, qui restent donc impunis. C'est cette même impunité que dénonçait sans cesse Anna Politkovskaïa.

 

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Et elle n'est pas la seule : depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, au moins 22 journalistes ont été assassinés pour avoir voulu exercer leur profession librement. Leurs crimes ? Avoir enquêté sur des sujets aussi sensibles que la corruption, l'impunité accordée à ceux qui enfreignent les lois, les hommes politiques qui ne sont pas d'accord avec le gouvernement, la guerre dans le Caucase du Nord...

 

Les autorités russes ont par ailleurs édicté des lois qui entravent formellement tout droit à la liberté d'expression et recourt à des méthodes datant de l'ex-URSS pour faire taire les voix dissidentes. Ainsi, plusieurs journalistes ont été enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et d'autres sont menacés de subir le même sort s'ils continuent à vouloir s'exprimer librement.

 

Sylvain Métafiot

 

Source : Amnesty International

lundi, 17 août 2009

The fifth borough

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Un nouveau Scorsese ? Non, tout de même pas. Mais c'est le premier sentiment qui s'empare de nous à l'évocation du film Little New-York (Staten Island), ainsi qu'à la vue de l'affiche qui sent la Grosse Pomme à des kilomètres. Cette petite découverte outre-atlantique est le fruit de James De Monaco (non, ce n'est pas un habitant du Rocher mais le scénariste de l'excellent Assaut sur le Central 13), épaulé par un casting impeccable. Comme son nom l'indique fort justement, l'action se déroule à Staten Island, quartier insulaire de New-York, auquel très peu de films se sont attardés. Et il est question de voyous en costards trois pièces, ce qui peut procurer un sentiment de déjà-vu mais ne boudons pas notre plaisir :

 

Sully (Ethan Hawke), vidangeur de fosses septiques et futur père, est prêt à tout pour assurer l'avenir de son fils. Jasper (Seymour Cassel), modeste épicier, a une qualité primordiale aux yeux de la mafia pour qui il travaille contraint et forcé : il est sourd-muet. Parmie Tarzo (Vincent D'Onofrio, le « Baleine » de Full Metal Jacket de Stanley Kubrick), chef de la mafia locale, se verrait bien éliminer la concurrence. Tous trois vivent à Staten Island, sous l'ombre écrasante de Manhattan. Leurs chemins vont se croiser, a priori pour le pire...

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dimanche, 02 août 2009

Le sophisme des questions multiples

socrate3_thumbnail.jpgCe sophisme consiste à présenter sous la forme d'une question unique plusieurs questions, si bien que répondre à cette question, c'est donner implicitement à son corps défendant une réponse positive aux autres questions sous-jacentes.

 

Le sophisme des questions multiples a été inventé par les Mégariques dans l'Antiquité grecque. Le plus célèbre est : « Avez-vous cessé de battre votre père ? » Si l'on répond oui à cette question, on admet implicitement que l'on battait son père. Si bien que celui qui n'a jamais battu son père ne peut répondre (ni par oui ni par non) à cette question. Ce sophisme est une question biaisée.

 

L'usage en est si commun - quoique de forme moins apparente, plus subtile - que l'on peut se demander si ce sophisme n'est pas l'habitude des sondages d'opinion. Demander, par exemple, si tel ministre semble sympathique, c'est déjà supposer, si l'on accepte d'y répondre, que la question a un sens (quelle importance cela peut-il avoir, qu'un ministre soit « sympathique » ou « antipathique »). Un peu comme si l'on demandait s'il joue de la bonne musique, alors même qu'il ne joue pas dut tout de musique. Demander encore lequel de ces cinq ministres ferait le meilleur Président, c'est admettre comme plausible que chacun des cinq peut le devenir...

 

Sylvain Métafiot

vendredi, 17 juillet 2009

Les ailes du désir contre la burqa

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Pour Jean-Paul Brighelli (dont je reprends le titre de son article), ce n'est pas au nom de la laïcité qu'il faut proscrire le voile intégral, mais au nom du désir, expression de la civilisation. Voici sa réflexion passionnante, à laquelle je souscris entièrement :

 

« C'est l'été. Autant se laisser aller, avec le reste de la presse, à un peu de fantaisie déshabillée.

D'autant que l'actualité nous y incite : à l'initiative de 58 députés de tous bords, que je salue, une Commission parlementaire se penche désormais sur la question de savoir s'il faut autoriser en France les horreurs obscures qui réussissent si bien en Afghanistan et au Pakistan.

Ne reculant devant aucun sacrifice, Bonnetdane apporte ici sa contribution au débat qui enflamme déjà les burqas - façon de parler...

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samedi, 11 juillet 2009

Braquage à l’américaine

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Il y a les films de braquage et les films sur les braqueurs. Chacun, dans leur catégorie, peuvent produire de véritables chefs-d'œuvre : Un après-midi de chien de Sydnet Lumet pour le premier genre, Heat de Michael Mann pour le second. Après avoir donc réalisé un des meilleurs films de la décennie 90 et du cinéma en général, Michael Mann (treize ans de carrière punchy au compteur) nous offre une nouvelle story de gangsters, mais point de Los Angeles contemporain ici-bas : nous sommes dans les années 1930, à Chicago - période emblématique du gangstérisme américain - sur la trace des Public enemies. En adaptant un roman de Brian Burrough retracant l'itinéraire mouvementé de John Dillinger (Johnny Depp), l'un des plus illustres braqueurs de banque des années 30 et la tentative du gouvernement et de l'agent du FBI Melvin Purvis (Christian Bale) d'arrêter Dillinger et son gang, Mann ressuscite - grâce à son savoir-faire et au numérique - une légende noire (munie d'une mitraillette Thompson 21 DC à compensateur Cutts) d'une élégance sans faille, malgré un certain manque de rythme.

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dimanche, 28 juin 2009

Violences policière : l’impunité de la force

 

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Le 9 mai 2008, dans l'après-midi, Abdelhakim Ajimi se rend à sa banque. Il essaie de retirer de l'argent mais le distributeur refuse l'opération. Abdelhakim s'énerve, devient agressif, le directeur de l'agence décide d'appeler la police... Un peu plus tard, Abdelhakim est rejoint à proximité de son domicile par un groupe de policiers qui tente de le maîtriser. Il semble qu'il résiste violemment... Un témoin indique que les policiers le plaquent au sol : l'un d'eux le frappe de son poing à deux reprises, un second exerce une pression du genou sur son dos, tandis qu'un troisième le tient par le cou en l'étranglant... A 16h30, Abdelhakim Ajimi meurt au poste de police de Grasse où il a été embarqué.

 

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mardi, 23 juin 2009

Z’y va, les gossbo !

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Wesh wesh cousin, bien ou bien ? Pardonnez cette ouverture quelques peu régressive grammaticalement et esthétiquement, mais j'ai l'impression d'avoir fait un retour dans le passé à l'époque cruelle du collège. (On est cruel toute sa vie d'adulte mais le collège est une centrifugeuse des passions négatives naissantes assez conséquente...) Mais soyons plus gaie ! Pour son premier (n'espérons pas le dernier) long-métrage, le dessinateur de bande-dessiné, Riad Sattouf, réussi une petite merveille fortifiante : Les beaux gosses, film et titre ironiquement emblématique de l'époque où la recherche de l'amour chez les jeunes est une obsession à la fois désespérante, pathétique et drôle, mais drôle ! Le premier plan fixe ne s'y trompe d'ailleurs pas...

 

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samedi, 20 juin 2009

Un Johnny peut en cacher un autre

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Titre énigmatique ? Les cinéphiles auront compris qu'il est question du dernier film de Johnnie To (une cinquantaine de films au compteur) avec notre Johnny Halliday national en tête d'affiche : Vengeance (Revenge). N'étant absolument pas fan du chanteur fatigué qui se prend pour un rocker mais complètement accro du cinéaste Hongkongais, je me suis empressé de découvrir la nouvelle réalisation d'un des maîtres du genre. Le scénario ? Johnnie To travail parfois sans, non sans succès, tant il est vrai que sa spécialité réside dans l'excellence de sa mise en scène dynamique et stylisée. Celui de Vengeance pourrait se résumer à son titre : « Après le massacre de sa famille (Sylvie Testud, son « mari » et ses « gosses »), un cuisinier français, ex-tueur à gages, Francis Costello (Johnny Halliday), engage trois hommes pour l'aider à se venger. Dans une ville qu'il ne connaît pas, il va tout faire pour s'organiser et retrouver le goût des armes. »

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